Notice importante : Ce projet d'une durée de 3 ans a été conçu et réalisé par Stefano Piredda (CEO de Naes Consulting) et Grégoire Pichenot (Java developer, CEO de Pirog Ingenierie) en collaboration avec Olivier Roux (Senior Fisheries Information Expert) et toute l'équipe de la Commission du Thon en Océan Indien (CTOI).

Les Clients et investisseurs : Organisation des Nations Unies (ONU) pour l'Alimentation et l'Agriculture, Banque mondiale et Commission de l'océan Indien

Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (ONUAA/FAO)

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (ONUAA) est une organisation spécialisée du système des Nations unies qui aide les pays à mettre en place un environnement propice pour améliorer et accroître les investissements dans la sécurité alimentaire, la nutrition, l'agriculture et le développement rural, augmenter les revenus et sauvegarder (ou protéger) l'environnement.

La Banque Mondiale (WorldBank)

Avec ses 189 pays membres, son personnel de plus de 170 nationalités et ses bureaux dans plus de 130 pays, la Banque Mondiale est un partenariat mondial unique œuvrant pour des solutions durables qui réduisent la pauvreté et la prospérité partagée. La Banque Mondiale c'est ainsi 12 000 projets financés par an sur un budget de $45 billions.

Commission de l'Océan Indien (COI)

La Commission de l'océan Indien (COI) est une organisation intergouvernementale créée en 1982 à Port-Louis de l'île Maurice et institutionnalisée en 1984 par l'Accord de Victoria. Elle réunit cinq pays de la région océan Indien occidental : Union des Comores, France, Madagascar, Maurice, Seychelles.

Le projet : mettre en oeuvre une transformation digitale majeure de tous les processus métiers dans le domaine de la pêche en Océan Indien

Le contexte

L'utilisation rationnelle et durable des ressources marines vivantes fait l’objet d’un débat international depuis de nombreuses décennies. Cela a abouti à la négociation de nombreux accords de pêche par des organismes internationaux reconnus. L'année 2009 verra l'aboutissement de l'Accord FAO relatif aux Mesures du Ressort de l'État du Port (PSM) visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, résultat de plusieurs décennies de vaste coopération établie parmi la communauté internationale, les États et les ORGP pour combattre les activités de pêche INN.

C'est dans ce contexte que 3 résolutions seront adoptées :

  • La Résolution 05/03 qui permet de définir l’inspection au port comme un élément central au programme de contrôle et d’inspection pour lutter contre la pêche illégale.
  • La Résolution 10/11 (tiré de l'Accord FAO de 2009) qui permet d'autoriser ou de refuser l'entrée au port de navires connus ou soupçonnés d'être impliqués dans des activités de pêche illégales, non déclarées et non réglementées ; de dénier l'utilisation des installations et services portuaires ; d'ordonner des inspections des navires ; et les États du port peuvent autoriser les navires INN à pénétrer dans leurs ports pour prendre des mesures coercitives.
  • La Résolution 12/05 destinée à la surveillance et au contrôle des transbordements en mer des marchandises des grands navires de pêche.

La solution attendue

Les procédures en place étant encore réalisées sous forme manuscrite papier ou parfois par fax, il est décidé de s'orienter vers une digitalisation totale via un système d’information complété de plusieurs applications dédiées qui soient accessibles via un navigateur Internet sur terre ou sur mer et en 24/7/365 et complété par des fonctionnalités de librairie documentaire et de génération de rapports analytiques extrèmement poussés. C'est ce qu'on appelle la digitalisation du "processus PSM" composé à date de formulaires papier.

Qu'est-ce que le "processus PSM" ?

Rappelons qu'un processus PSM est constitué d'une série de formulaires et rapports destinés à couvrir toutes les étapes de l'arrivée au départ d'un navire dans l'un des 150 ports concernés en Océan Indien. L'entrée pourra être acceptée ou refusée (formulaire AREP) par l'Autorité Portuaire, des demandes d'informations complémentaires pourront être formulées (RAI-AREP). Une "Notification au navire de pêche" (NFV) conditionnera l'accès : refus, acceptation avec des restrictions, acceptation sans restriction. Une fois au Port, l'Autorité Portuaire pourra mener une ou plusieurs inspections du navire générant ainsi un Rapport d'Inspection (PIR) complété ou non de demandes d'informations complémentaires (RAI-PIR). L'Autorité Portuaire pourra également procéder à l'inspection et la surveillance de toute la phase de déchargement au Port, et/ou de transbordement vers un autre navire donnant lieu à deux types de formulaire (TRX-TD et OLT). Pour quitter le port, le navire n'aura en revanche aucune procédure e-PSM à suivre.

Les 6 défis à relever

  1. Défi en terme de compréhension du métier et de ses enjeux tant du point de vue hautement politique, que des aspects environnementaux, sociaux et économiques de la Région de l'Océan Indien (IOR).
  2. Défi de formation et d'adoption : un grand plan de formation international est planifié au niveau international, régional et local du niveau le plus élevé (un Etat) à celui le plus bas (un pêcheur local).
  3. Défi géographique : on parle ici d'une transformation digitale majeure dans le domaine de la pêche et dont le champ d'action n'est rien de moins que la totalité de l'Océan Indien, soit une surface de 75 000 000 km2 (3ème plus grand océan sur Terre) ;
  4. Défi technique : des millions de données et de transactions à traiter, interconnecter, stocker et archiver (big data), mais aussi à sécuriser et rendre accessible sur des navigateurs web variés et des conditions difficiles en terme de qualité, type et consistance de la connexion (débit faible, déconnexion fréquente, satellite, etc.).
  5. Défi linguistique : faire coopérer et dialoguer 37 pays et les personnels au sol ou naviguant aux langues et cultures multiples ;
  6. Défi en terme de reprise et d'exploitation de bases de données référentielles : de nombreuses données existantes devront en effet être reprises, exploitées avant d'être interconnectées pour nourrir le système de données dès son lancement. Ces référentiels sont aussi très variés : base des navires ; types de navires ; zones géographiques de captures ou de pêche de l'Océan Indien ; despèces de poisson ; modes de transformation ; base de contacts de tous les acteurs concernés, des inspecteurs habilités ; tous les ports ; tous les types d'infraction, etc.

Qui en seront les utilisateurs ?

Ce système d'information devra être en mesure de faire dialoguer, notifier et proposer un accès sécurisé et personnalisé aux catégories d'utilisateurs suivants :

  • les représentants des 37 états membres et concernés ;
  • les personnels navigants de tous les bateaux de pêches artisanaux ou industriels ;
  • les représentants des navires : capitaine, propriétaire, propriétaire bénéficiaire, opérateur, agent ;
  • les officiers des Etats Pavillons ;
  • les officiers des Etats du Port ;
  • les officiers, scientifiques, chercheurs et hauts responsables gouvernementaux ou de la CTOI et de la FAO.

La solution : un système d'information basé sur un socle de données commun et de trois applications web sous Java & Drupal avec une interface graphique unifiée​

Le système et ses applications

Suite à l'étude de faisabilité et la période conception et spécifications, et sur la base de l'attente exprimée en amont du projet, il a été décidé de concevoir un système d'information intitulé "e-PSM application" organisé en 3 modules (1 application en Java, 1 application en PHP/Drupal et 1 solution basée sur Saiku Analytics & Pentaho) complété d'un système d'alerte intelligent (VAIR), unifié sur un socle de données commun, et avec une interface graphique unifiée pour le confort des utilisateurs.

e-PSM Forms and Processes (formulaires et processus) : une application web sous Java / Spring / Maven / SQL

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Ce premier module dédié aux "Formulaires et processus e-PSM" sera la plate-forme de travail et de communication pour le secteur de la pêche, les membres des États du port et les membres de l'État du pavillon pour s'acquitter de leurs responsabilités au regard de la Résolution 10/11. Ce module, qui constitue la première étape du processus PSM, permet au secteur de la pêche de soumettre électroniquement aux membres de l’État du port une demande préalable d’entrée au port (AREP) afin de décider s’il faut autoriser ou refuser l’entrée du navire dans son port et le communiquer. décision au navire ou à son représentant.

Le principe de ce module est de suivre le processus de suivi d'un navire de son arrivée à un port jusqu'à son départ, et de retenir ces informations dans le temps à des fins d'analyse, de statistiques et de prévention conformément aux Mesures adoptées. Il suit donc l'ensemble des processus PSM définis en proposant notamment la saisie en ligne de tous les formulaires nécessaires.

Le module comporte également un système de notifications par courriels et de tableaux de bord de données en temps réel, adaptés à chaque type d'utilisateur. En effet, une Autorité Portuaire n'aura absolument pas les mêmes besoins en terme de retour d'information qu'un Etat Pavillon.

Les Autorités Portuaires disposent notamment d'un tableau de bord destiné à être diffusé sur des écrans d'information avec un puissant moteur de recherche de tous les navires souhaitant accoster à leur port, avec des données mises à jour en temps réel et complété par un système d'alerte intelligent (VAIR). Il est de plus possible d'accéder à la fiche d'identité de chaque navire : photos, nom du capitaine, historique de navigation, etc. Cette fiche est constituée de données internes ou externes au système d'information grace à des interconnexions vers des bases de données internationales mises à jour en temps réel.

e-PSM VAIR (Vessel Activity & Intelligence Report) : une application d'intelligence artificielle en Java / Spring

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Le VAIR est un rapport intelligent généré pour chaque navire et nourri en temps réel par différentes sources de données qui va pouvoir aider l’État du port à évaluer les risques pour les navires et pour attribuer un profil de risque à critères gradués (élevé, moyen ou faible).

Le rapport va ainsi permettre de comparer les déclarations par rapport aux informations contenues dans une ou plusieurs bases de données, de signaler toute liste INN, d’analyser l’historique des activités (par exemple, AREP, port appelé, indicateur et propriétaire) et de répertorier toute information pertinente émanant de tiers.

Le rapport d'intelligence des navires (VAIR) est donc un outil d'aide à la décision dont l'impact est tel qu'il va permettre de décider d'accorder l'entrée à un navire. ou le refuser ou décider de procéder à une inspection au port en se concentrant sur les problèmes détectés et renvoyés sous forme de 3 modes d'affichage : sur le tableau de bord des Autorités Portuaires, dans un résumé de rapport affiché sur la fiche du navire concerné, et sur la base d'un rapport écrit au format PDF partageable ou imprimable.

e-PSM Library (librairie documentaire) : une application web sous PHP / Drupal

Ce module est une plate-forme collaborative de partage et de recherche d’informations parmi des milliers de documents, rapports techniques, rapports de réunion, vidéos, mais aussi de l'ensemble des données recueillis en temps réel par le module en Java.

C'est donc un défi qui a été relevé ici pour faire communiquer deux modules de deux ensembles technologiques différents (et concurrents) : JAVA/SQL d'un côté et PHP/Drupal/MySQL de l'autre.

e-PSM Report (rapports statistiques et analytiques) : une solution basée sur Saiku Analytics et Pentaho

Ce troisième module pour la création de "Rapports e-PSM" est l'outil de génération de rapports analytiques sur les activités de navires étrangers dans son port ou sur les activités de ses navires battant pavillon battant pavillon étranger. La solution repose sur l'interconnexion avec le système d'information de ​la plateforme décisionnelle Open Source Pentaho Business Analytics et la solution Saiku Analytics (déjà retenue par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et totalement pertinent lorsqu'on parle de Big Data).

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Ce module statistique et analytique va donc permettre d'explorer des sources de données du système d'information directement depuis son navigateur web en utilisant une interface glisser-déposer pour les examinez-les sous différents angles ; et de générer, partager et imprimer des rapports structurés.

Les documentations et formations délivrées

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A l'issu de ce projet, une série de documentations reliées ont été conçues allant de celle de l’environnement technique et d’architecture de données, jusqu’à celles propres à chaque grande catégorie d’utilisateur : autorités, capitaines de navires, administrations de chaque pays concernés. Des ateliers de consultation et de formation des utilisateurs ont été menés en différentes régions du monde et plus spécifiquement en Afrique et Asie.

L'agence NAES

Digital with passion

Nous guidons nos clients dans la définition de leurs enjeux numériques et concevons pour eux des sites et application web adaptés à leurs besoins.

Nous les accompagnons dans leurs actions marketing afin de booster leur visibilité en ligne et sur les réseaux sociaux.

Enfin, nous proposons des solutions sur mesure pour leur faire gagner du temps et accompagner tous leurs projets digitaux.